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La saison 2021 du Championnat MOTUL FIM World Superbike a connu des hauts et bas sur le plan des émotions et les pilotes n’ont pas été les seuls à les vivre. Les directeurs d’équipe, les chefs mécaniciens et bien sûr la famille sont aussi passés par là et il y en a encore beaucoup à venir. Pere Riba est le chef mécanicien de Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) et tous deux sont en quête d’un septième titre consécutif. Cependant, même à Portimão, où les deux hommes comptent de bons souvenirs, Riba a « probablement vécu le week-end le plus difficile de sa vie ». Nous l’avons rencontré pour en savoir un peu plus.

 

« Peut-être le week-end le plus difficile de ma vie… c’était très dur »

 

« Honnêtement, pour moi-même, personnellement, cela a été sans nul doute le week-end le plus difficile de ma vie, a commencé Riba. En particulier, pas pour des raisons techniques, mais émotionnelles. Comme vous le savez, cette année le Championnat est très difficile, Toprak fait de l’excellent travail tout comme Johnny et nous nous battons. Une fois c’est un pilote, une autre fois c’est l’autre. »

 

« Nous sommes arrivés à Portimão avec des chances dans les trois courses et beaucoup de points. Nous nous sommes bien préparés pour ce week-end et Jonny a été fort, mais ce qui s’est passé dans la Course 1 a été très dur. Surtout pour Jonny, car il savait qu’il pouvait faire du bon travail et nous savions que nous avions le rythme pour signer le triplé. C’était très dur de perdre 25 points et puis, en même temps, Toprak a gagné, donc vous perdez 100 % de ces 25 points. Nous avons parlé avec Jonny, et nous avons essayé de garder la motivation aussi élevée que possible et c’était très dur. »

 

Tout ne s’est pas passé comme prévu le dimanche matin, avec la pluie et une chute : « Sous la pluie, nous avons accompli un travail normal, mais il s’agissait d’une moto entièrement neuve ; lors de la Course 1, la machine a été détruite à plus de 200 km/h. Nous l’avons réglée pour avoir du feeling et préparer la course. Tout se passait bien et puis pendant la course, dans le premier tour, il menait et avant de franchir la ligne, il a été un peu trop optimiste, il a freiné très fort dans le virage n° 13 et il a perdu l’avant. »

 

« Ce fut un grand choc pour nous… »

 

Ce n’était pas une pilule facile à avaler, mais l’équipe s’est réunie autour de Rea pour que celui-ci sache qu’il y avait une autre chance dans la Course 2 plus tard : « C’était un grand choc pour nous, surtout pour lui ; émotionnellement, ça a fait de gros dégâts. Bien sûr, je crois vraiment, comme je le dis à tout le monde, que nous sommes une équipe et, dans ces moments, vous pouvez voir que tout le monde est autour de Jonny pour l’aider à comprendre que c’est déjà arrivé et que pour la Course 2, nous avons le rythme, la moto, le pilote et nous avons juste essayé de lui enlever la pression et de lui dire d’en profiter autant que possible. »

 

« À la fin de la journée, c’était très impressionnant parce que même pour moi, c’était très émouvant et, laissez-moi vous dire, avant la Course 2, j’étais inquiet pour Jonny, a poursuivi Riba. Comment il allait réagi après avoir chuté dans deux courses consécutives, quelque chose qu’il ne fait pas, et comment il allait être ? Quoi qu’il en soit, il a juste essayé de profiter, il était fort, il se sentait bien avec la moto et puis il a juste imprimé le rythme. »

 

« Il faut toujours continuer à se battre et à y croire ! »

 

« Je crois vraiment que Jonny aurait pu gagner la course de toute façon, parce que le rythme était rapide et avec nos pneus et nos performances, nous pouvons préserver le pneu jusqu’à la fin. La piste était un peu plus critique avec les pneus et il y avait un peu plus de vent, mais Jonny roulait très bien. Ensuite, cette chose est arrivée à Toprak, et cela montre que vous ne devez jamais abandonner, vous ne pouvez jamais dire “c’est fait, c’est fini”, vous devez toujours continuer à vous battre et à croire. »

 

« Ce sera très intéressant… »

 

« Notre philosophie est d’aborder chaque course une à une, la Course 1 en Argentine sera comme la dernière. Cela ne veut pas dire que vous devez tout mettre sur la table et être fou, mais nous devons essayer d’obtenir le meilleur et ensuite essayer de terminer devant notre adversaire. Je pense qu’avec six courses, beaucoup de choses peuvent arriver. Après le dimanche matin à Portimão, nous étions à près de 50 points du leader, maintenant nous sommes de nouveau à 24. Qui pensait que cela pouvait arriver ? Je pense que personne ne le pensait. A six courses de la fin, il y a 124 points à prendre, ce qui signifie qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Tout peut arriver ; bien sûr, nous allons essayer de continuer à nous battre comme toujours et nous allons essayer d’aider Jonny autant que possible pour lui donner les meilleurs outils, nous verrons bien. Ce sera très intéressant… »

 

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